Une reconnaissance et une valorisation de la valeur éducative de Clim’actions Bretagne !

Nous avons sollicité et obtenu l’agrément Jeunesse Éducation Populaire (JEP) le 14 septembre 2023.

Cet agrément est une reconnaissance de notre mission éducative que nous menons depuis plusieurs années. Clim’actions s’adresse à un public jeune, en dehors du cadre scolaire ; plus largement, elles s’adressent à tous les publics, afin de favoriser la participation citoyenne et l’engagement à tous les âges de la vie. Au travers de cet agrément JEP, le ministère de l’Éducation nationale reconnaît Clim’actions comme partenaire particulier et privilégié.

Cet agrément JEP permet aussi une valorisation de nos activités dans le domaine de la jeunesse et de l’éducation populaire. C’est un label de qualité qui reconnaît la valeur éducative de Clim’actions Bretagne.

Nous tenons à remercier le Service départemental de la Jeunesse, de l’Engagement et des Sports du Morbihan qui nous a accompagné dans notre demande d’agrément.

Un cap à maintenir !

C’est aussi le gage d’une qualité qui nous oblige. De façon générale, il est attendu de Clim’actions Bretagne agréée JEP :

  • de s’inscrive dans une démarche citoyenne et dans les valeurs de l’éducation populaire
  •  de mettre en place des démarches éducatives et pédagogiques permettant aux participants d’être acteurs de citoyenneté et de solidarité,
  • de favoriser la participation de tous les acteurs aux instances de gouvernance de l’association, vision émancipatrice de l’action associative…).
  • d’être porteuse d’une vision émancipatrice de l’action associative
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Concrètement c’est quoi cet agrément ?

Nous venons de recevoir du Service départemental de la Jeunesse, de l’Engagement et des Sports (SDJES) du Morbihan :

  • L’arrêté « Tronc Commun d’Agrément (TCA) », qui constitue le socle de tous les agréments, qui justifie de la vie démocratique de Clim’actions, et qui vous permet de solliciter d’autres spécificité d’agrément (Éducation Nationale, Sport, protection de l’environnement…)
  • L’arrêté « Spécificité JEP », qui témoigne de notre engagement en faveur de la Jeunesse et l’Éducation Populaire.

Les critères à respecter :

Pour avoir l’agrément Tronc Commun d’Agrément (TCA)  :

  1. Répondre à un objet d’intérêt général : l’association doit être ouverte à tous et répondre à un besoin collectif (et non défendre des intérêts particuliers de ses membres) ;
  2.  Présenter un mode de fonctionnement démocratique : l’association doit disposer de statuts permettant l’adhésion de tous, réunir régulièrement son Assemblée Générale et transmettre pour vote aux membres les documents essentiels (budgets, rapports d’activité…) ;
  3. Respecter des règles de nature à garantir la transparence financière : l’association doit tenir une comptabilité et un budget selon les règles en vigueur, et doit soumettre son budget et ses comptes au vote de l’Assemblée générale ;
  4. Respecter les principes du contrat d’engagement républicain : l’association doit attester sur l’honneur du respect du contrat d’Engagement Républicain

Pour bénéficier d’un agrément JEP (Jeunesse et Éducation populaire)  :

  1. Avoir une activité dans le domaine de l’Éducation populaire et de la jeunesse
  2. Avoir au moins 3 années d’existence
  3. Inscrire dans les statuts et respecter des dispositions garantissant la liberté de conscience, le respect du principe de non-discrimination, leur fonctionnement démocratique, la transparence de leur gestion, et permettre, l’égal accès des hommes et des femmes et l’accès des jeunes aux instances dirigeantes

Qu’est ce que cela change pour Clim’actions Bretagne ?

Clim’actions, par la reconnaissance de ses pratiques entre officiellement dans le monde de l’éducation populaire , riche de son histoire, en acteurs associatifs, en expériences et en formations. Cela nous ouvre également un accès aux financements Fonjep réservées aux associations agréées.

Education Populaire ? Qu’est ce que c’est ?

« Personne n’éduque personne, personne ne s’éduque seul, les Humains s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde ». Paulo Freire

Dans le rapport du Conseil économique social et Environnemental « L’éducation populaire, une exigence du 21ème siècle », les deux co-rapporteurs, Jean-Karl Deschamps DESCHAMPS et Christian Chevalier,  constatent qu’il n’y a pas de définition partagée de l’éducation populaire, mais à travers leurs travaux ils relèvent des constantes qui  sans être exclusives, caractérisent l’éducation populaire : la finalité transformatrice ; l’objectif de contribuer à l’émancipation individuelle et collective et à la conscientisation des individus ; l’attachement à une démarche pédagogique active qui repose sur le principe que chaque personne est porteuse de savoirs, tous étant sachants et apprenants ; la reconnaissance « du droit au tâtonnement » dans l’exercice du rôle de laboratoire permanent de l’innovation sociale ; le portage des actions par des structures à but non lucratif dès lors qu’elles s’inscrivent au service de l’intérêt général ; l’attachement au développement de la qualité de vie sur les territoires.

Vous pouvez consulter le rapport ici :

L’éducation populaire, une exigence du 21ème siècle | Le Conseil économique social et environnemental (lecese.fr)

Un extrait de ce rapport  « Relever les défis des atteintes à l’environnement dans un contexte de crise écologique (p117) » :

Les enjeux liés au réchauffement climatique sont aujourd’hui largement connus comme le souligne la résolution votée par le CESE à la suite du dernier rapport du GIEC. La décarbonation des activités humaines devient un enjeu majeur. La démographie mondiale pose la question de l’utilisation durable du stock limité de ressources, du recyclage, de la régulation des activités humaines et du modèle économique. Si c’est au niveau international que des caps et des objectifs progressifs communs doivent être fixés, c’est au plan des États et des territoires de proximité que des politiques publiques volontaristes pour les décliner concrètement doivent être conduites. En l’état actuel des choses, aucun des problèmes majeurs soulevés lors des multiples conférences internationales, ne connaît de prévisions d’évolution favorables. L’objectif est désormais de passer du scénario catastrophe annoncé à l’action concrète et efficace. Mais, force est de constater que la réaction de la plupart des États est encore trop lente. Ils agissent à une vitesse et à une échelle qui ne répondent pas ou ne reconnaissent pas l’ampleur des défis posés aux populations et à l’environnement de la planète. Nous n’avons qu’une seule Terre. S’engager résolument dans la transition écologique est une nécessité vitale. Le temps est à l’urgence. Urgence individuelle et collective à tout mettre en œuvre pour sortir d’une nasse qui se resserre chaque jour un peu plus sur l’humanité. Une urgence qui conduit à penser autrement le monde en le préservant, sans négliger la question sociale car il ne s’agit rien de moins que de construire un nouveau modèle démocratique de développement, de production, de consommation et de justice sociale, faute de quoi notre planète pourrait sombrer dans le chaos. Si depuis déjà quelques décennies, cette prise de conscience s’est parfois incarnée dans le développement du monde associatif, la création de groupes activistes de pression ou de partis politiques, force est de constater que la prise de conscience est encore loin d’avoir modifié en profondeur et de façon massive les comportements et l’organisation économique mondiale. Comme souvent, des citoyens, une partie de la société civile et du monde économique, semblent avoir un temps d’avance sur le monde politique quant à la perception des impacts à venir et sur la nécessité d’agir sans tarder. Ce cercle doit s’agrandir et cheminer de la prise de conscience écologique à l’éco-citoyenneté active. Il est alors de la responsabilité de la société de promouvoir et de consolider cette écocitoyenneté susceptible de responsabiliser tous les acteurs et de « rééduquer » le monde afin de l’amener à repenser ses modes de vie, de production et de consommation qui participent largement à la dégradation de l’environnement. La question de l’information, de la formation, de l’action individuelle et collective se pose avec acuité. Cette éducation à l’éco-citoyenneté active ne peut pas relever des seuls gouvernements et des institutions. Face au défi à relever, ces modifications radicales de nos modes de vie nécessitent l’implication de tous les acteurs de la société et s’adressent à tous les âges de la vie avec pour objectif de démultiplier la prise de conscience et la capacité à agir pour le bien commun. À cet égard, l’éducation populaire constitue un vecteur utile à la fois par son immersion territoriale et par sa démarche singulière qui justement permet de passer de la conscientisation des problèmes à la mise en action. Et cela en ne négligeant pas la complexité des situations. Le tout à travers le débat, la contradiction, les échanges d’expertises et in fine la mise en mouvement. La question du développement durable ne faisait pas partie des fondamentaux historiques des associations de l’éducation populaire, et pour cause. Hormis des associations plus récentes avec pour objet premier ces questions d’environnement, comme c’est par exemple le cas de la fédération FNE, les associations d’éducation populaire se sont inégalement emparées de l’enjeu de la sensibilisation au respect de l’environnement et au développement durable. Ainsi les scouts et Guides de France, dont la vie en pleine nature est un des fondamentaux, s’inscrivaient dans une logique d’éducation par la nature, et non pour la nature, sa protection et la question du rapport entre l’être humain et son environnement. Désormais l’axe 4 de leur projet éducatif s’intitule « Habiter autrement la planète » et inscrit cette organisation de l’éducation populaire dans une nouvelle logique. C’est ainsi que les jeunes sont invités à devenir des citoyens du monde, solidaires et responsables, agissant pour un meilleur équilibre planétaire de façon à ce que la croissance économique, le progrès social et le devoir écologique se vivent désormais en harmonie et non en opposition, que la solidarité l’emporte sur l’individualisme, la générosité sur le repli sur soi, le long terme sur l’immédiat, la sobriété sur la consommation effrénée. C’est aussi le cas des Francas, qui 50 ans après avoir initié les centres aérés, ont initié un label dénommé « Centre à ERE » (centre à Education Relative à l’Environnement). Ce label s’adresse à tous les centres de loisirs qui développent un projet d’éducation à l’environnement. La démarche vise à les accompagner à travers des outils, de la formation ou des partenariats). Le label valorise aussi le fonctionnement éco-responsable de la structure. En 2015, lors de la COP 21 (Conférence of the Parties) qui s’est tenu à Paris de nombreux mouvement de l’éducation populaire ont participé aux évènements annexes, et notamment à la COY 11 (Conférence of Youth) qui rassemblait les organisations de jeunesse sur cette problématique. Bon nombre d’entre elles ont été co-organisatrices ce qui montre combien les structures de l’éducation populaire, de par leur proximité avec les jeunes comme les adultes, au plus près de leur réalités de vie, captent les évolutions et les nouvelles problématiques de la société. La lutte contre les changements climatiques et pour un développement durable passe par les territoires, en s’appuyant sur les dynamiques et initiatives locales, tout comme sur les engagements institutionnels, en encourageant les démarches participatives et collaboratives où se croisent savoirs académiques et expertises d’usage et de proximité. Autant d’éléments clés pour redécouvrir et renforcer le « pouvoir d’agir », et ne pas céder au sentiment d’impuissance. « Agir local, penser global et penser local, agir global ». L’éducation populaire peut reprendre à son compte ce slogan qui renvoie au territoire de vie, à l’individu et au collectif, le tout inscrit dans la complexité et à l’universalité du monde…