« S’emparer du concept d’écologie populaire » aux ACTES 2025

Un atelier pour s’adresser aux réseaux culturels de Bretagne

Le jeudi 5 juin, à Morlaix, s’est tenu le deuxième rendez-vous des ACTES Bretagne auquel été conviée l’association Clim’actions Bretagne en sa qualité d’intervenante sur la thématique de l’écologie populaire.

Annuelles de la culture en transition écologique et sociale

Les Actes Bretagne sont des rencontres régionales proposées par le Collectif des festivals, en partenariat avec les réseaux culturels en Bretagne et avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles et de la Région Bretagne. Elles ont pour ambition de mobiliser le secteur culturel autour des transitions écologiques et sociales, en encourageant des démarches coopératives et démocratiques.

L’évènement a pris place dans les bâtiments du SEW, installé dans l’ancienne Manufacture de Tabac de Morlaix. Tel un fourmillement, 180 participants issus de l’ensemble du monde culturel breton, ainsi qu’une quarantaine d’intervenants, s’y sont pressés afin de participer aux ateliers et tables rondes organisés pour l’évènement. Salariés permanents ou intermittents, bénévoles comme agents et élus de collectivité territoriales ont ainsi pu échanger autour des enjeux de transition et approfondir leur approche dans leurs pratiques professionnelles.

Une journée pour s’outiller

La journée a débuté – au-delà d’un premier café – par une plénière introductive qui permettait d’introduire le fil rouge de la journée : « Entre incertitudes, crises et transitions : pourquoi et comment continuer à porter l’exigence écologique et la solidarité dans le secteur culturel ? ». Le sujet a été étayé par les propos de Raphaël Besson, expert en socio-économie urbaine, et Anne Flageul, programmatrice au sein du Festival Européen du Film Court de Brest).

Par la suite, cinq axes fondamentaux ont structuré et orienté les ateliers et tables rondes du reste de la journée : environnement et responsabilité, nouveaux récits et imaginaires, coopération et mutualisation, outils et expérimentations et évolution du secteur culturel. L’association Clim’actions Bretagne avait été contacté par le collectif des Festivals afin d’animer un atelier intitulé « S’emparer du concept d’écologie populaire ». Classé dans la catégorie « outils et expérimentations », l’objectif de cet atelier était en partie de fournir des méthodes concrètes pour intégrer la transition écologique dans la gestion culturelle. 

L’atelier – 1ère partie

Pour mener l’atelier, Orégane Plailly, animatrice de l’association Clim’actions Bretagne, s’est basée sur le programme de Recherche-Action Participative « Précarité et Climat » qui s’était déroulé, en partenariat avec le Labers (Laboratoire d’études et de recherche en sociologie de Brest), de 2022 à 2025.

À l’initiative de cette étude se détachaient deux remarques : le changement climatique impacte fortement les populations les plus précaires et nous avions remarqué que ces populations participaient peu – voire pas du tout – aux différentes interpellations, événements et actions mises en place par l’association Clim’actions Bretagne. Il nous importait alors d’en comprendre les raisons.

La première partie de l’atelier consistait donc à présenter l’évolution de cette Recherche-Action au cours des trois dernières années et son aboutissement sur des objectifs de recherche qui ont été de saisir le savoir expérientiel d’habitant.e.s des quartiers d’habitat social en matière d’écologie.

L’atelier – 2ème partie

Dans un second temps, Orégane a proposé un atelier issu des travaux de l’association Destin Commun : un laboratoire d’idées et d’actions pour lutter contre les phénomènes de fragmentation et de polarisation qui fragilisent la démocratie et la cohésion sociale. Cette activité nous a permis d’appréhender leurs outils, et notamment les résultats de leur étude « La France en quête » et la présentation de 6 familles de Français (qui se définissent non par ce qu’elles sont ou ce qu’elles ont l’air d’être, mais par ce qu’elles croient). Cet outil n’existe pas pour diviser mais au contraire pour cerner les points communs et les points de désaccords entre ces différentes familles afin de créer des passerelles, à travers le langage notamment.

Il s’agit de s’emparer de cet outil avec soin afin de mieux cerner ses différents publics et d’adapter son langage en fonction de chacun. Tel est le rôle du médiateur que de créer des ponts entre les publics et les connaissances, ou entre différents discours.

Cet atelier s’est conclu par un retour des participant.e.s dont nous retiendrons une remarque importante : « Finalement, plutôt que de questionner la participation des classes populaires, quel discours doit-on adopter pour s’adresser aux classes privilégiées dont les comportements sont les plus impactants et les plus polluants ? »