La rencontre des élèves de l’école Sévigné à Vannes avec l’équipage du voilier Neptune !


Bienvenue, à l’école de Sévigné de Vannes
11 juin 2024
Le 11 juin était un grand jour pour les élèves de CE1 à CM2 de l’école Sévigné de Vannes ! Au terme des 4 ateliers animés par Clim’actions de 6 novembre 2023 au 7 mai 2024, rythmés par le périple de 8 mois autour du monde du voilier Neptune, les enfants ont enfin pu rencontrer une partie de l’équipage qui a mis sac à terre le 16 avril 2024.
Sont venus témoigner et répondre à leurs questions : Bertrand Delhom qui, à 60 ans, a enfin réalisé son rêve d’adolescent malgré sa maladie de Parkinson et a chaleureusement invité les enfants à « rêver et ne pas avoir peur de réaliser leurs rêves », Mathias Berthe, architecte naval qui a suivi de près la rénovation du voilier et se destine dorénavant à une carrière de marin, et Véronique Lamy-Bouquin, infirmière, qui a rejoint l’équipage pour la dernière étape pour laquelle il manquait une femme.
Des questions très concrètes et bien préparées par les enfants
Après la projection d’une vidéo tournée durant la 3ième étape de la course, les enfants ont pu poser de nombreuses questions très concrètes sur la vie à bord qu’ils avaient préparées avec leurs enseignantes.
– Quels moyens pour se laver ? Avec de l’eau de mer, du savon solide biodégradable fabriqué dans le Morbihan, des lingettes, un peu d’eau douce pour une toilette de chat, et toujours le brossage de dents quotidien !
– Comment manger à bord ? En début d’étape, le frigo comprenait environ 3 semaines de denrées fraîches, puis l’alimentation reposait surtout sur des produits secs ou lyophilisés stockés dans des grands sacs hermétiques, avec l’art d’accommoder les ingrédients de façons différentes pour ne pas se lasser. Pas simple pour 10 personnes !
– Comment fonctionne le désalinisateur ? Avec l’électricité des batteries, rechargées chaque jour en faisant tourner le moteur 1h par jour. L’eau produite n’a pas très bon goût, mais on l’arrange avec des mixtures ou des sirops pour que ça passe !
– Et la sécurité ? Les gilets de sauvetage étaient portés la nuit et en cas de mauvais temps, avec une balise, un sifflet, un couteau, et un bâton phosphorescent pour être repéré de loin. Très important d’éviter de se blesser car il n’y a aucun hôpital en plein milieu de l’océan… Il y a aussi un radeau de survie en dernière extrémité.
– L’organisation du sommeil ? 2 équipes de 4 personnes assuraient des quarts de 4 heures jour et nuit. C’est un rythme à prendre et il faut respecter le sommeil de ceux qui dorment !
– Quels instruments de navigation ? C’était une navigation à l’ancienne sans électronique. Bertrand a fait une démonstration du sextant qui est passé de mains en mains parmi les enfants. Cet instrument permet de mesurer la hauteur du soleil, avec de nombreux filtres pour ne pas se brûler les yeux, et d’en déduire la position du navire sur la carte.
– Quelles conditions de mer ? Le Neptune a connu tous les temps, du calme plat à la tempête, jusqu’à des creux de 12 mètres en repartant de Port Elizabeth en Afrique du sud ! Le bateau s’est même couché entièrement sur l’eau mais s’est redressé rapidement.
– Quels moyens de communication ? A l’ancienne aussi, pas de téléphone portable, des vielles radios et VHF pour communiquer avec les autres voiliers, et quand même 1 téléphone satellite pour la sécurité et communiquer avec le comité de course (1 sms par jour, 1 appel par semaine et 3 photos par semaine)
– Le passage du Cap Horn ? Il s’est fait de jour, assez proche de la côte, en même temps qu’un autre voilier (Spirit of Helsinki) qu’ils ont doublé à ce moment-là !
– Et le bateau ?Iil s’est très bien comporté ! Construit en 1976 pour la 2ième course de la Whitbread en 1977-1978, il a ensuite servi pour des croisières dans les Caraïbes et a été entièrement rénové en 2022 pour faire cette course.
– Quels animaux rencontrés ? Des baleines, dauphins, orques, raies manta, poissons volants, calmars, phoques, lions de mer, manchots, albatros, et beaucoup d’autres oiseaux de mer !











Des questions spontanées !
Les enfants ont également posé beaucoup de questions spontanées qui traduisaient leur enthousiasme de pouvoir parler « en vrai » avec l’équipage.
Ils ont ainsi appris que les marins ne se sont jamais ennuyés, qu’ils n’ont jamais songé à abandonner la course malgré les difficultés (problèmes de nourriture, avarie de barre, voiles déchirées..), qu’ils n’ont pas été déçus de ne pas arriver premier, qu’ils n’ont jamais eu vraiment peur, qu’ils ne se sont pas disputés, qu’ils pensaient bien sûr à leurs familles qu’ils ont retrouvées avec plaisir à l’arrivée, mais que le retour n’est pas si facile et que la mer leur manque déjà !
Et la suite ?
Ce projet scolaire qui mêlait l’aventure d’un voilier en course et les enjeux du changement climatique était une première pour Clim’actions. Les ateliers et la rencontre finale de l’équipage dans leurs classes a été un moment exceptionnel qui les a certainement marqués pour longtemps. Cette première expérience réussie encourage Clim’actions à poursuivre la démarche, en développant une pédagogie spécifique de sensibilisation des enfants basée sur l’aventure humaine, technique et sportive, qui favorise le questionnement et la prise de conscience.
Le programme Neptune créé et animé par Clim’actions Bretagne
L’objectif de ce programme pédagogique est de sensibiliser des élèves du cycle 3 à l’impact des activités humaines sur le climat et la biodiversité. Pour cela, 4 ateliers en classe de 1h30 sont organisés durant l’année scolaire, en parallèle des 4 étapes de la course du Neptune :
- Présentation du programme et introduction au changement climatique
- Énergie et mobilité (énergies fossiles et renouvelables, mobilité active et passive, etc.)
- Biodiversité et déchets (chaîne alimentaire, pollutions, etc.)
- Eau et alimentation (cycle de l’eau, eau virtuelle, production agricole, ressources naturelles, etc.)
« Projet réalisé grâce au soutien de l’opération Les super-pouvoirs de l’océan »


